Le lab archipel a conduit 6 ateliers entre mars et juin 2024, portant sur :
- l’apprentissage de la langue française
- l’accès à la formation professionnelle et à l’emploi
- l’accès au logement
- l’accès aux soins
- l’accès aux droits
- les liens avec la société civile
Lors de ces ateliers, les parties prenantes régionales (représentants de l’Etat, des collectivités territoriales, des associations, des citoyens…) se sont rassemblées afin d’enrichir cette feuille de route avec de nouvelles actions pour améliorer l’accueil des primo-arrivants et favoriser leur intégration.
Atelier n°1 : L’apprentissage de la langue française
Pour cette première séquence, les acteurs ont imaginé les mesures qui permettraient à tous les étrangers primo-arrivant d’atteindre en moins d’un un niveau de français suffisant pour être autonome (A2), alors que le taux d’atteinte du niveau A1 à l’issue de la formation linguistique du contrat d’intégration républicaine est de 69%?
Plusieurs actions ont émergé comme :
- inciter et former les enseignants à devenir formateurs pour les étrangers,
- financer et inciter les employeurs pour embaucher des personnes non franco-phones,
- prévoir des lieux de garde d’enfants sur le lieu de formation.
Atelier n°2 : L’accès à la formation professionnelle et à l’emploi
Lors de cet atelier, les participants ont identifié les moyens pour permettre aux étrangers primo-arrivants de s’inscrire durablement dans un emploi au plus près possible de leur projet professionnel.
Quelques actions issues des échanges :
- favoriser un accompagnement individuel et collectif de proximité,
- former les conseillers à l’insertion professionnel,
- former les entreprises à l’accompagnement des primo-arrivants.
Atelier n°3 : L’accès au logement
Les acteurs se sont concentrés sur l’accès au logement dans un délai acceptable. Ils ont relevé la nécessité de :
- fluidifier le parcours administratif d’un étranger primo-arrivant,
- adapter les dispositifs actuels d’aide au logement.
Atelier n°4 : L’accès aux soins
Les acteurs se sont interrogés sur l’accès aux soins dans un délai acceptable alors qu’ils rencontrent encore plus de difficultés que les citoyens français?. Puis ils ont réalisé un focus sur l’accès aux soins psychologiques des réfugiés ayant subi des traumatismes.
Ils ont notamment proposé :
- de prendre en compte spécifiquement le public étranger par la CPAM, en adaptant les dispositifs en place,
- d’accompagner le public étranger dans le parcours de soins.
Atelier n°5 : L’accès aux droits
La problématique qui s’est imposée aux participants ce jour là, visait la garantie d’un parcours administratif d’intégration fluide et sans accros pour les étrangers en France.
Plusieurs pistes ont émergé comme :
- rendre accessibles les services publics
- réduire les délais de traitement
- former les agents des services publics et et les opérateurs de l’État de manière spécifique pour favoriser l’inclusion
Atelier n°6 : Les liens avec la société civile
Des actions pour renforcer les liens entre les étrangers primo-arrivants et la société d’accueil visant une intégration au plus près des citoyens français, tel était le challenge de cette dernière séquence.
Des idées évoquées :
- créer des espaces « encadrés »
- créer des liens entre les habitants du territoire
Les réflexions et les pistes d’améliorations vont pouvoir enrichir la future feuille de route sur l’intégration des primo-arrivants dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ces journées ont été animées et construites par Jenifer DE OLIVEIRA MOTA, Murielle EXBRAYAT et Florie PERDRIZET, du Lab Archipel avec l’appui de Laurie GUERIN.