Le SNU s’adresse à tous les jeunes Français âgés de 15 à 17 ans qui souhaitent s’investir dans une société de l’engagement, bâtie autour de la cohésion nationale. Il comporte un séjour de cohésion et une mission d’intérêt général (MIG). La majorité des inscrits viennent de secondes générales et technologiques (78%). Les filières professionnelles (secondes professionnelles et CAP) sont fortement sous-représentées. Il est recherché une plus forte mixité sociale. Après le séjour de cohésion, la MIG est la seconde phase obligatoire du dispositif. Elle correspond à un engagement minimum de 84 heures réparties au cours de l’année suivant le séjour. Il apparaît que les jeunes éprouvent des difficultés pour rechercher une MIG.
Devant ce constat, le Lab Archipel a proposé son appui à la DRAJES (Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports) d’Auvergne-Rhône-Alpes de réunir l’ensemble des parties prenantes pour améliorer l’efficience du dispositif en faveur de tous les jeunes.
Atelier 1: « Comment faire pour que les jeunes avec moins d’opportunité (les plus éloignés du dispositif du SNU) , notamment les jeunes issus des Quartiers Prioritaires de la Ville, s’inscrivent au SNU alors qu’ils ne représentent une faible part des inscriptions actuelles ».
Atelier 2: « Comment faire pour développer des missions d’intérêt général suffisantes en nombre et adaptées aux attentes des jeunes ayant effectué le séjour de cohésion du SNU? »
Ces ateliers ont été facilités par Christelle Ambrozic, Laurie Guerin et Murielle Exbrayat.
Les 12 participants ont proposé 3 actions concrètes à l’issue du premier atelier :
1- Amplifier la communication directe auprès du public cible (aller vers) :
Mobiliser tous les acteurs (éducateurs de prévention, SDJES, animateurs, acteurs de jeunesse, conseillers, équipe éducative, jeunes ambassadeurs du SNU, adultes relais, représentants de parents d’élèves…) aux actions de sensibilisation grâce à des outils de communication adaptés (vidéos témoignages, retours d’expériences de pairs, intervention en classe de 3ème des collèges et des lycées professionnels, flyer….) sur les secteurs les plus concernés (QPV, ZRR…), et en ciblant aussi les familles et les entourages des jeunes.
2-Développer la communication de pair à pair en identifiant des ambassadeurs (jeunes volontaires ayant effectué le SNU issus de même milieu/secteur que les jeunes ciblés).
3-Donner du sens au SNU : En faire un atout valorisant dans le parcours professionnel du jeune. Identifier les compétences acquises et établir un certificat à valoriser dans le CV. En faire un véritable levier de motivation.
Les 26 participants dont 7 jeunes ayant effectué leur séjour de cohésion ont proposé 7 actions à l’issue du deuxième atelier pour faciliter l’accès aux missions d’intérêt général (MIG) et ainsi valider le parcours du SNU :
- Faire connaître (amélioration de la communication pour faire connaître ce qu’est une MIG)
- Mieux prendre en compte l’avis des jeunes au travers d’une évaluation post-séjour améliorée
- Assouplir la forme des MIG (vers des MIG plurielles, sur plusieurs lieux d’accueil, possibilité de la faire en dehors de sa région de résidence, comptabiliser des mini-MIG successives…)
- Accompagner les jeunes dans leur recherche (créer une banque des MIG possibles, élaborer un mémento « comment trouver une MIG ? »)
- Valoriser financièrement les structures d’accueil des jeunes
- Reconnaître l’engagement des jeunes dans leurs parcours de scolarité et proposer des moments institutionnels de reconnaissance
- Ouvrir une suite au SNU validé vers une réserve citoyenne
